Petit traité de déontologie web 2.0

Sujet à la mode, titre redondant comme il faut, et pourtant, en ce samedi matin, envie de dresser ma petite liste des choses qui ne se font pas sur le web pour ceux qui ne sont pas encore au courant. (Là, Mateusz, ça te va comme ça ? :) 

déontologie 2.0
Image tirée de http://www.psychologue.levillage.org
  • Le soir, le week-end et pendant le mois d'Août : on dit stop.

 

Ça se discute me direz-vous, mais respecter le temps de repos des travailleurs du web, et ne pas s'énerver s'ils ne répondent pas illico-presto la nuit, le week-end ou quand ils sont en vacances, me paraît important. Le web 2.0, s'il ne s'arrête jamais, reste composé à 99% d'humains. Veillons donc à leur bonne santé. Les burn-out, dans le web, sont désormais légion, luttons donc contre.

 

  • On reste gentil & courtois

 

Si vous aimez naviguer sur le web, c'est aussi parce que l'ambiance y est bonne. Donc on essaie de garder les choses comme telles, et on reste gentil avec tout le monde - ou on critique avec courtoisie si besoin -, mais le "t'es qu'un pauv' type connard", on le garde pour la réalité, même si le type qui vous agresse sur Facebook est effectivement un connard. En plus, et c'est courant, il est possible que vous ayez mal interprété son message: difficile parfois, de faire dans la subtilité en 2 lignes ou en 140 caractères...Dans le doute, pratiquer donc la pensée positive et penser que sa petite phrase assassine était en fait un compliment. Si si, c'est possible. Allez, on fait un effort.

 

  • On ne démonte pas publiquement un concurrent

 

Des services web, il y en a plein. Et des idées similaires voir identiques, il en naît toutes les minutes sur notre terre. Et sur le web, elles ont tendance à se voir plus que d'habitude. Donc, si quelqu'un a eu la même idée que vous, on se calme, on ne s'énerve pas, et on se dit plutôt "chouette, quelqu'un qui pense comme moi", et on échange avec lui plutôt que de le démonter en public. C'est quoi déjà le proverbe ? "Si tu ne peux pas vaincre un ennemi, prends le plutôt dans tes bras et deviens son ami "? Je ne sais plus la formulation exacte. Mais j'aime bien l'idée. Chinois au fait?..  

  • On s'entraide

 

Sur le web comme en montagne, on galère tous un peu, ou on peut tous avoir besoin d'aide à un moment donné, même les plus "experts 2.0" d'entre nous. Et puis aujourd'hui, les astuces et les conseils, ils ne se gardent pas précieusement pour soi, ils s'échangent, et tout le monde y gagne, vous y compris. Donc on entre dans la danse, et on partage, on aide les copains du web si on peut, plutôt que de rester à faire la moue dans son coin.

 

  • On ne pète pas un plomb quand une photo est réutilisée par quelqu'un

 

On contacte plutôt la personne et on lui demande juste de mettre un lien/une info vers l'auteur, sinon tant pis. Si vous ne vouliez pas que votre photo soit "empruntée" par un internaute, il ne fallait pas la mettre sur le web.

 

  • En parlant de copyright: on arrête de titrer le moindre article de blog "Google/Facebook/Machin m'a tuER"

 

Car de 1/ c'est du déjà-vu, du vu et du revu et on n'en peut plus, et de 2/ a-t-on demandé à l'auteur ce qu'il en pensait ? Après tout, et même si on ne sait pas bien de qui elle est, c'est la formule de quelqu'un d'autre. Dommage qu'il n'ait pas pris soin de signer et de protéger sa phrase avant de partir d'ailleurs...

 

  • Copyright encore: on cite ses sources

 

Sur le web, tout le monde copie, c'est clair et "net". Mais la moindre des choses, et même si tout est ouvert et en libre-service, c'est de citer ses sources (via @machin sur Twitter, via super-blog avec l'URL du super blog en question quelque part à l'endroit de l'emprunt - sur la nouvelle version de l'article si vous réécrivez la chose ou lors de son partage sur vos réseaux sociaux, etc.).

 

  • On arrête de taper sur les community managers 

 

Parce que sans eux, le web 2.0 ne serait pas ce qu'il est. Et parce qu'ils sont un peu veilleurs, un peu blogueurs, ils sont à ce titre un peu les gardiens placides de cette nouvelle société libertaire et humaine qu'est le net. En plus ils sont sympas la plupart du temps, alors respectez-les, ils vous le revaudront. ;-) Non, les community managers ne sont pas des chômeurs ou des glandeurs, ce sont de véritables petites ouvrières dans la grande fourmillère 2.0, et on a besoin d'eux.

 

  • On référence subtil

 

Quand on fait son SEO malin en allant poster des commentaires sur les articles de blog des autres avec les mots-clés qui vont bien, on essaye au moins de faire semblant d'être sincère et de répondre (gentiment) au sujet de l'article qu'on squatte avec ses mots-clés. Bon je tiens quand même à dire que jusqu'à présent les visiteurs-référenceurs de mon site se sont bien tenus, tout va bien, donc. Et puis, si ça leur permet de remonter un peu sur Google ma foi, contente que ma main les y ait un peu aidés...

 

 

Sur ce, c'est le week-end, alors salut, moi je file ! ;-)