Chers lecteurs, je vous le dis : vous ne me lirez plus.
Du moins mes livres. La réalisation et surtout la commercialisation de mon premier roman Webopathe m'ont bien trop refroidie, et même dégoûtée je vous dirais. Et je ne suis pas assez bête pour continuer. C'est que je dois vous raconter ce que cela veut dire, écrire un livre. Écrire un livre - un premier livre en tout cas, puisque vous ne vivez pas encore de ça (et que cela ne risque pas d'arriver, puisque lisez donc ce qui va suivre), écrire un livre donc, cela signifie rentrer tous les soirs de votre travail (à plein temps pour moi à l'époque), manger un petit truc rapidos parce qu'il faut bien se nourrir mais que l'envie de déposer cette idée qui a mûri dans le bus du retour au plus vite dans votre document Word est plus forte que tout, annuler bien sûr le petit verre entre amis que vous aviez prévu d'aller boire, tirer un trait sur le week-end par-ci ou par-là, retarder la promenade du soir de votre chien jusque tard dans la nuit parfois (et ignorer ses petits yeux humides qui vous supplient de vous dépêcher), écrire un livre donc, c'est une activité prioritaire et ô combien prenante.
Mais que voulez-vous, quand l'envie de créer est là, vous ne pouvez pas vous en empêcher. Mais au final vous y passez une année entière. C'est du moins le temps qu'il m'a fallu pour écrire le Webopathe. Ce qui fait, si l'on compte 2h d'écriture par jour en moyenne pendant 12 mois pas moins de 720 heures de travail, pour finir par être publiée par une maison d'édition si extraordinaire que finalement je me dis que j'aurais mieux fait de rester couchée le jour où on m'a conseillé d'envoyer mon manuscrit là-bas, car celle-ci n'a rien fait d'autre que de me faire renoncer au nom d'auteur que je m'étais choisi (et oui, on vend plus avec son propre nom, surtout lorsque zéro communication n'est effectuée de la part de ladite maison d'édition et que les seules ventes générées sont celles issues de votre propre travail), mettre en page vite fait le bouquin (sans en corriger pour autant les fautes d'orthographe), trouver un imprimeur pas trop cher pour la version papier de la chose, coller un numéro ISBN sur le tout, et basta, direction les archives avec le livre, qui ne les intéresse déjà plus, sauf à vous en vendre à vous, pauvre auteur, quelques cartons pour se faire un peu de pognon.
Dans mon cas, ceux qui me suivent le sauront, j'ai la chance de travailler dans le web et de bénéficier de ce fait d'un petit réseau de personnes sur internet. Rien de bien faramineux, mais quand même, toujours plus qu'un individu qui n'en aurait rien à cirer du web. J'ai donc mis le lien vers la page Amazon de mon livre un peu partout sur mes différents profils sociaux (Twitter, Facebook, LinkedIn, etc.), j'ai même créé une page Facebook pour le livre (je me demande encore pourquoi d'ailleurs), et régulièrement, j'ai twitté des trucs sur la question (au début du moins, car après quelques mois, on comprend vite qu'on est en train de se faire avoir), partagé quelques machins sur Facebook. J'ai aussi signé le bouquin une après-midi dans une grande surface (l'après-midi la plus longue et la plus pénible de ma vie après mon accouchement, d'ailleurs je me suis taillée à 16h si je me souviens bien, tellement voir les gogos du samedi après-midi passer devant mon stand osant à peine poser leurs yeux sur moi de peur que je leur saute dessus pour leur vendre mon truc m'a gonflée), j'ai aussi eu la chance d'être mise à l'honneur lors d'une soirée culturelle organisée en collaboration avec l'Institut Français de Hambourg, ce qui m'a permis de vendre quelques uns des exemplaires que j'avais achetés.
Bref, il y a les bouquins que j'ai achetés et revendus directement autour de moi (150 à peu près si je me souviens bien), et puis il y a les autres... Or c'est là que se situe le clou de mon histoire : après plus de 14 mois d'"entente" avec cette fabuleuse maison d'édition, j'apprends, en me connectant sur mon "espace client" que grâce à mes diverses actions de communication sur les réseaux sociaux, 47 livres papier ont été vendus (23,99 € pièce, excusez du peu !) et 19 versions PDF de la chose (ou "e-book" si vous préférez) pour 7,90 € pièce.
Et bien devinez ce que ces 66 exemplaires vendus m'ont rapporté en terme de droits d'auteur ? => 25,95 € ! Oui, vous avez bien lu 25,95 €, ce qui fait grosso modo 0,39 cents par livre vendu. (À 23,99 € pièce la version papier donc, je vous laisse calculer la marge que la maison d'édition se fait sur mon livre (et sur MON travail de com'), sachant que sa production ne doit pas coûter plus de 5 € pièce. Et encore je compte large).
(Je me permets de préciser que je n'ai jamais touché cet argent. Quel dommage. Je pensais justement m'acheter un de mes livres avec).
Moralité : je me dis que voilà, j'aurais été écrivain une fois dans ma vie, mais flûte, ça me suffit. Vous ne lirez donc plus jamais un roman de moi. N'en déplaise à cette merveilleuse maison d'édition qui m'a fait signer un contrat hilarant me liant à elle Ad vitam Eternam, mes descendants baignant dans la même sauce, et m'obligeant quoi qu'il arrive à lui refiler tout nouveau manuscrit que j'écrirais. Haha ! Mais bien sûr.
Je vais continuer à écrire oui, certainement, puisque je ne peux pas m'en empêcher, mais PLUS JAMAIS CHERCHER À ME FAIRE PUBLIER! Mon orgueil m'aura eue une fois mais pas deux. Merci.
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Francois (mercredi, 15 août 2012 00:14)
Mince. Je t'envoie toute ma sympathie, un câlin virtuel, une tape dans le dos. Ne perd pas espoir et fais lire ton contrat à quelqu'un qui saura te conseiller. Il y a toujours un moyen de s'en sortir.
L'édition grouille malheureusement d'escrocs.
Courage.
Alain (mercredi, 15 août 2012 01:06)
Bonsoir Amélie !
J'ai du mal à croire que cela puisse être possible. Toutes peines méritent salaire, mais dans ton cas c'est l'aumône que ta maison d'édition t'a refilée. En comptant bien, cela te fait du 1,5%. Qui de nos jours, accepterait un tel deal ? J'espère que tu ne vas pas te laisser marcher sur les pieds et que tu vas trouver une solution pour récupérer ce qui te revient de droit . Je t'embrasse Amélie et je te soutiens de mon côté en twittant ta page et je la mettrai sur mon site dès demain. Bisous. Alain
xavier (mercredi, 15 août 2012 01:13)
Merci pour ce partage d'expérience Amélie.
Lire, c'est bien aussi! Je te conseille un Jean Paul Dubois, mes meilleurs souvenirs de lecture-vacances.
Billaut (mercredi, 15 août 2012 06:09)
Tres intéressant ! C'est qui la maison d'édition ? À votre avis toutes les maisons d'édition 1.0 ont le mēme type de contrat ? Pourquoi une exclusivité sur 30 ans ?
Broutin Julia (mercredi, 15 août 2012 09:02)
Des enfoirés oui . :/ dommage ...
LaFeeDuLac (mercredi, 15 août 2012 09:28)
On dit que le monde de l'édition est plein de désillusions, je te souhaite bon courage. Et c'est vrai qu'après autant de travail, on pouvait imaginer autre chose...
Fanny Lebez (mercredi, 15 août 2012 09:36)
On ne se rend pas toujours compte de ce que cela représente d'être auteur. C'est bien que tu le rappelles même si cela est bien difficile. Être auteur aujourd'hui c'est tellement difficile qu'effectivement ça décourage.
Quel dommage de ne plus avoir l'occasion de te lire car c'était vraiment du travail de qualité que ton écriture.
Courage très chère Amélie, ne laisse pas les gens sans intérêt détruire ton talent et ta créativité.
Francois (mercredi, 15 août 2012 10:55)
J'ai posté un article sur mon blog. C'est révoltant.
J'espère que tu t'en sortiras, si ce n'est indemne, au moins plus forte.
Tony (mercredi, 15 août 2012 10:57)
Mince alors. 720h de rédaction, sûrement un petite dizaine d'heures pour les divers entretiens et réunion avec la maison d'édition et plusieurs dizaines d'heures pour la promotion du livre. C'est l'un des travail les moins rentables que je connaisse. Ta clause qui te lie à eux, te permet-elle d'écrire des e-books?
Ehlekctra (mercredi, 15 août 2012 11:00)
Je savais que c'était dur mais à ce point c'est juste dégoûtant, parce que même si on ne fait pas les choses pour de l'argent, il y a quand même un minimum. J'assimile cela à un manque de respect ! Bisous
Community Manager Freelance (mercredi, 15 août 2012 11:18)
@Alain je viens de refaire le calcul et il semble que : ou bien il y a une erreur dans leur système informatique ou bien ils contreviennent purement et simplement aux clauses de ce merveilleux contrat qui stipulait que j'étais censée toucher 8% du prix HT sur les livres papier et 25% du prix HT pour les livres électroniques, ce qui devrait donc faire, vu le nombre d'exemplaires vendus 120,70 € au total, et non 25,95 €.... Mais que je ne toucherai de toute façon pas (on continue dans la petite boutique des horreurs), puisque ce contrat stipule également qu'aucun droit d'auteur ne me sera reversé en deça de 150 € !... (Haha)
Amélie Broutin (mercredi, 15 août 2012 11:30)
@Jean-Michel : finalement après relecture du contrat, je n'ai pas 30 d'exclusivité mais pire : "Le présent contrat vaut pour toute la durée de la propriété littéraire y compris les prolongations qui pourraient être apportées à cette durée.", ce qui signifie 70 ans au moins :-) ... et je suis tenue de leur présenter les 3 prochains manuscrits que j'écrirai, et ce n'est qu'après 2 refus que je pourrais être "libérée" et présenter alors lesdits manuscrits à d'autres maisons d'édition. Pas mal non ? :-)
(PS : je ne cite pas la maison d'édition en question pour ne pas tenir de propos "diffamants"... j'espère que vous me comprendrez)
Amélie Broutin (mercredi, 15 août 2012 11:32)
@Fanny : encore merci pour ton soutien et pour ce bel article que tu en avais écrit à l'époque ! http://www.actualitte.com/critiques/webopathe-amelie-broutin-1574.htm
Amélie Broutin (mercredi, 15 août 2012 11:33)
@François chouette réaction et j'aime le titre de l'article ! :-) http://francoisaliwisard.com/2012/08/15/les-requins-de-ledition/
Amélie Broutin (mercredi, 15 août 2012 11:35)
@Tony : non, j'ai cédé tous mes droits sur l’œuvre, y compris les droits audio-visuels, e-book, etc. Tant pis pour moi. Tant pis pour le Webopathe ;-)
Nicolas Deletaille (mercredi, 15 août 2012 12:55)
Bonjour,
Je ne serais pas étonné à quelques détails près que ce genre de contrat soit en fait assez commun. Malheureusement personne n'est responsable du petit nombre de livres vendus; ce sont surtout les lecteurs qui manquent, non? A part la paresse du producteur à faire la promotion, je ne suis pas si étonné; on a vu bien pire je pense.
Si vous calculez votre gain en termes de centaines ou même de milliers d'exemplaires vendus, cela devient moins grave, surtout à long terme. Pour ma part, je connais mieux les conditions de la vente de la musique: les contrats et les ventes de CD ne se passent autrement (à quelques détails près) et par exemple le streeming sur spotify apporte environ 0,0005 dollar par écoute au producteur (!) et donc vous pouvez déduire de cela ce qui revient au compositeur et à l'interprète...
Même si tout cela semble a priori de la mauvaise foi de la part du producteur ou du système dans lequel le producteur s'inscrit, j'aurais plutôt tendance pour ma part à étudier attentivement comment fonctionne tout le système et à tenter d'agir avec les leviers qui fonctionnent le mieux.
Sinon, l'autoproduction peut être de nos jours plus rentable. Il vous suffira d'envoyer deux manuscrits impubliables (1. Ulisse de Joyce à l'envers 2. un roman en laurem ipsum) pour vous libérer, mais je suppose qu'une discussion a l'amiable fera le même effet.
Meilleures pensées,
ND
redyredy (mercredi, 15 août 2012 13:28)
j'ai lu ton histoire....tres interessante...
tu as fait publier ton livre chez un petit editeur, et qui n'a pas un vrai reseau de diffusion. c'est ton choix ca...
Ton livre ne s'est pas vendu, c'est un flop même! Comment reprocher à ton editeur d'avoir cru en toi ? et qui pour le moment a perdu de l'argent dans ton livre. tu sembles oublier de faire le calcul de ce qu'il aurait pu depenser pour ton webopathe invendable.
ce comportement de fausse starlette me fait vomir.
Amélie Broutin (mercredi, 15 août 2012 13:58)
Invendu mais pas invendable. Nuance. Et cela ne risquait pas d'arriver puisque rien n'a été fait par la maison d'édition pour cela. redyredy renseigne toi mieux avant de balancer tes injures. As-tu au moins lu le livre pour le qualifier d'invendable ? Non ? Bon alors ta gueule.
Amélie Broutin (mercredi, 15 août 2012 14:01)
@Nicolas, merci pour ce commentaire très censé : l'autoproduction me parait de nos jours effectivement plus rentable, et oui, si je devais vraiment sortir un nouveau manuscrit, je m'arrangerais pour sortir de ce maudit contrat avant. Mais comme je l'ai dit plusieurs fois, dans le fond je m'en fiche, j'ai juste voulu témoigner de mon expérience, sait-on, cela servira peut-être à d'autres.
redyredy (mercredi, 15 août 2012 16:26)
Ecoute Amelie,
je sais de quoi je parle, c'est mon metier.
Si depuis un an ton livre ne s'est pas vendu, il est bon pour le pilon. Tu peux t'autoproclamer Auteur, en ecrivant à "tes lecteurs" pour leur dire que toi Carrie Bradshow, tu ne peux plus ecrire, car tu t'est fait arnaquer par ton "editeur".
Redescend sur terre cocotte! ton livre n'est pas publié chez flammarion ou chez Hachette.
Je lis des livres, pas des merdes pondu par des pseudo-experts en reseaux sociaux et autres arnaques.
Tu perds ton temps!
Avy (mercredi, 15 août 2012 18:32)
C'est assez honteux ces maisons d'édition comme le Manuscrit sont des arnaques, et je comprend tout à fait votre déception, cela dit tout le monde sait qu'il faut TOUJOURS se renseigner sur la réputation de la maison d'édition avant de signer quelque contrat. De plus, une simple recherche de votre part sur un moteur de recherche vous aurait dit de fuir (http://lefantastiquenet.forumactif.com/t1578-avis-et-mise-en-garde-les-editions-le-manuscrit) 3e lien sur google en tapant "éditions le manuscrit". Bon courage dans tous les cas, ces gens là ne sont pas de vrais éditeurs, mais leurs contrats sont bien ficelés hélas...
Amélie Broutin (mercredi, 15 août 2012 19:09)
Dis donc "cocotte" (@redyredy), tu te dis lectrice mais tu ne sembles ni avoir compris mon propos, ni même connaître si bien ce métier, puisque tu connaîtrais sinon la maison d'édition dont je parle (à moins que tu ne sois toi-même l'un de leurs nombreux stagiaires......en tout cas ton orthographe pourrait le laisser penser). Et avant de traiter un livre de merde lis-le, ok ? Qui est-ce qui joue la starlette présomptueuse là ?
thomas (jeudi, 16 août 2012 18:44)
Ce qui me gène, c'est votre premier paragraphe dans lequel vous expliquez tous les inconvénients que votre passion vous amène. On semble y lire que vous voulez être rémunérée à hauteur du temps passé à écrire. Vous semblez oublier que personne ne vous a obligé à faire de l'écriture votre passion, et que la qualité d'un livre n'est pas proportionnelle au temps de travail fourni.
Avez-vous aussi signé le contrat sans le lire?
Amélie Broutin (jeudi, 16 août 2012 20:56)
@Thomas : je fais juste le bilan : il ne faut pas écrire pour gagner de l'argent, car cette activité est bien trop prenante et trop peu rémunératrice, et personnellement je ne peux pas/plus me le permettre. En tout cas écrire à but de publication. Par contre j'ai bien sûr toujours mon carnet papier avec moi, lui je ne pourrais pas le lâcher. Mais plus jamais je n'écrirai "pour quelqu'un d'autre", pour enrichir une maison d'édition comme celle-là, car là, cela revient à leur avoir donné purement et simplement le fruit de mon travail et à avoir flingué de plus tout espoir pour ce livre. Or il n'y a aucune raison pour cela, si ce n'est ce "péché d'orgueil" dont je parle sur la fin, et qui m'a aussi fait signer ce contrat - que j'ai lu bien-sûr, rassurez-vous, mais que voulez-vous, j'étais tellement contente à l'époque qu'"une maison d'édition, une vraie" veuille de mon livre que j'ai foncé tête baissée. J'ai cru par ailleurs que toutes ces conditions étaient tout à fait normales dans ce monde de l'édition que je ne connaissais pas, et à l'époque cela m'était égal de devoir penser à pouvoir éditer dans une autre maison, je pensais que celle-ci ferait son travail et que je n'aurais pas besoin de penser aller voir ailleurs (ce que je ne ferai d'ailleurs donc jamais, puisque ce monde m'a bien trop dégoûtée). Enfin, j'ai aussi signé car cette maison m'avait été recommandée par une connaissance en qui j'avais confiance (même si elle a aussi tenté de me mettre en garde), mais que voulez-vous encore une fois, la joie d'être acceptée par une maison d'édition m'a aveuglée, et je ne serais pas étonnée que bien d'autres jeunes auteurs tombent dans ce panneau-là, donc qu'ils prennent simplement cet article comme une mise en garde ou bien qu'ils l'ignorent et fassent eux-même leur expérience, comme je l'ai faite. Mais ce sera sans doute dommage...
PS : Êtes-vous le Thomas qui a justement mis mon livre en page pour le compte de cette maison d'édition ?....
redyredy (vendredi, 17 août 2012 00:47)
Cocote ? après le "ta gueule", j'avoue que pour une "Carrie Bradshow façon tarte tatin" tu est vraiment vulguaire...bref, je crois que c'est surtout qui ne m'a pas compris, et encore moins mes réponses.
Pour ce qui regarde mon orthographe, je crois que pour une autrice tu ferais mieux de revoir ta conjugaison, sans parler des grosses erreurs de syntaxes...En attendant, moi c'est sur ton blog, et pas dans un livre publié!
Comme le dit Thomas, tu sembles dans ta lettre d'adieu, à tes XX lecteurs (chiffres impossible à trouver car ton EDITEUR n'est référencé ni chez IPSOS, ni chez GFK), reproché à ta maison de ne pas t'avoir payé "convenablement", alors que selon les statistiques qu'ils t'ont envoyés, ton livre n'a très CERTAINEMENT été rentable pour eux, on pourrait même parler de deficit, si on prend tous les coûts en compte.
Je ne suis pas que lecteur,et je ne pourrai pas travailler pour un éditeur de merde qu'est "le manuscrit"......
Vraiment, j'insiste Marion, d'une tu n'est pas une autrice qui peut se permettre d'écrire ce genre de lettre d'adieu, car pour n'avoir fait publier qu'un livre qui n'a pas marché, c'est comme jeter une bouteille à la mer....de deux tu dois plutôt reflechir sur la question : si mon livre s'est mal vendu, alors que j'ai réussi à faire des chroniques (actualitte = si le livre plait, il se vend et en plus il génère d'autres chroniques dans d'autres supports), c'est qu'il y a un bide quelque part (et de ton coté)....
De plus, toi qui est censé être spécialisé dans le monde de l'internet et des reseaux sociaux et que tu est capable de faire propulser des marques grâce au cybermarketing, tu n'as largement pas prouver tes talents à ce sujet!
Alors la prochaine fois :
- Choisir un éditeur qui diffuse ses livres ailleurs que sur amazon (la librairie : plus de 50% du chiffre d'affaire dans le metier du livre)
- Ecrire un livre en prenant en considération les attentes du grand public
MAIS SURTOUT ECOUTER CE QUE LES AUTRES ONT A DIRE AVANT DE LES INSULTER et DE SE BRAQUER EN RESTANT PERSUADER QUE TU AS RAISON.
Redyredy
Amélou (vendredi, 17 août 2012 13:19)
Quel dommage Amélie, j'ai adoré ton livre, l'ai offert, prété, re-prété, le gens ont adoré et moi j'attendais avec impatience ton deuxième ouvrage.
Tu aurais tellement mieux été servie par toi-meme. Ceci dit, pour un anonyme, un 1er livre, un manque de promo, c'est déjà bien je trouve non?
Grosses bises de Munich!
PS: Que les gens peuvent déverser leur haine gratuitement sur les blogs, cachés derrière leur écran, est-ce que les médias sociaux retiennent à tel point les gens à leurs ordi qu'ils ne prennent plus le temps d'aller courir ou de faire l'amour et doivent se défouler autrement?
Amélie Broutin (vendredi, 17 août 2012 13:27)
Merci Amélou pour ce gentil message (PS : je les soupçonne de boire également derrière leur écran...particulièrement aux heures tardives... voilà que je m'appelle Marion maintenant ;-)
Amélou (vendredi, 17 août 2012 13:32)
haha oui j'ai vu, c'est dommage, c'est tellement joli Amélie ;)
Jomaryca (vendredi, 17 août 2012 16:31)
Bonjour,
Vraiment désolée pour toi Amélie. J'ai moi-même deux livres publiés depuis 2010(quelques milliers d'exemplaires vendus) mais je suis extrêmement déçue de l'attitude de l'éditeur à mon égard. Ils sont à peine polis, je dois continuellement les relancer et j'ai la nette impression qu'une fois le contrat signé, l'auteur n'existe plus. Je m'attendais naïvement a être entourée, ils m'avaient promis mer et monde, au mieux je suis dégoûtée. J'ai décidé de prendre les choses en main et me tourner vers l'auto-publication. comme ça, si je vends, la majorité des revenus sera dans ma poche.
redyredy (samedi, 18 août 2012 02:02)
en plus de ça je ne suis pas alcoolique...
Bon je vous laisse entre QI D'huitre vous lecher l'anus.
Ma pauvre petite Amélie, toi et tes amies vous n'avez vraiment rien compris au monde du livre. Et c'est bien pour ça que tu ne seras jamais ce que tu rêves d'être.
N'importe qui peut publier chez ton éditeur de merde, ce qui se ressemble s'assemble!
Allez! Salut Webopathe!
Thomas (dimanche, 19 août 2012 20:49)
Il ne faut pas sombrer dans la paranoïa: je ne suis pas le même Thomas qui a mis en page ton livre.
sandra (lundi, 20 août 2012 21:47)
Bonsoir, désolée que cela ait si mal tourné pour toi! Effectivement en faisant lire ton contrat à un juriste, il devrait y avoir une solution!!! ce serait quand même dommage de renoncer à écrire à cause de perszonnes malveillantes! l'écriture est assimilé au partage au rêve, ne renonce pas pour des voleurs!
bon courage
Sandra
Stéphanie (lundi, 17 septembre 2012 13:10)
Winners never quit, quitters never win.
De tout coeur avec toi
Amélie Broutin (lundi, 17 septembre 2012 16:09)
Merci les filles !
Jean-Louis Riguet (samedi, 05 janvier 2013 17:17)
Amélie, ce que tu dis est vrai. Mais il ne faut pas se décourager, reprends ta plume. Moi aussi j'ai publié un premier livre et j'ai les mêmes aventures. A part la publicité faite sur le site de l'éditeur, c'est moi qui doit assurer tout le reste.Courage. Cette experience est indispensable.
magali (lundi, 18 février 2013 19:58)
J'ai moi aussi publié un livre dans une maison d'édition.
Aujourd'hui un an après sa publication, mon livre est tombé dans les oubpiettes. Il n'est plus en vente sur leur site. Sache que tu as le droit de récupérer tes droits d'auteur dès lors que la maison d'édition ne joue pas le jeu et ne fait pas son travail. Et sache aussi que tu peux publier tes prochains livres chez un autre éditeur car la clause des 30 ans ou a perpétuité n'est pas légale.
renseigne toi sur les démarche courage !
Fred_Ricou (vendredi, 11 octobre 2013 14:11)
Chère Amélie,
Je n'ai pas lu votre roman je ne peux donc donner mon avis dessus en revanche quand je lis "...pour finir par être publiée par une maison d'édition si extraordinaire que finalement je me dis que j'aurais mieux fait de rester couchée le jour où on m'a conseillé d'envoyer mon manuscrit là-bas" Je vous le confirme, comme beaucoup de maison d'édition sur le net, comme Bénévent, Edilivre, Baudelaire etc, j'ai l'impression que celle-çi est tout sauf une maison d'édition. Pas de travail sur le texte avec un éditeur, j'imagine ? C'est à ça que l'on reconnait un véritable éditeur, c'est celui qui va passer du temps avec un auteur pour "muscler" ensemble le texte. Quand vous envoyez votre texte à un véritable éditeur, il ne va pas dire que "oui" il va dire "oui, mais..." vous allez régler des détails ensemble sur le texte pour le rendre meilleur, chaque texte est améliorable. Les vrais maisons d'éditions sont pour la plupart celle que vous trouvez en librairie ! C'est aussi simple que ça...
Vous vous êtes juste faite avoir.
Amitiés.
Fred
veronique de Montfort (mercredi, 16 octobre 2013 11:08)
Bonjour chère Amélie ,
Je suis éditeur un "vrai" .Et ce que vous racontez la ne m'étonne pas .ce n'est pas une maison d'édition à qui vous vous êtes adressée mais à un "fournisseur " comme le décrit tres bien la Loi . Une maison d'édition doit assurer la commercialisation et la diffusion d'un livre .les fournisseurs n'ont pas cette obligation .Vous vous êtes fait avoir .
Il aurait fallu jeter un coup d'œil sur le site de l'Association des Editeurs Français qui explique cela tres bien. dans on onglet " publier un livre ". Continuer à écrire et cherchez un vrai éditeur !
Cordialement
V.de Montfort
Amélie Broutin (mercredi, 16 octobre 2013 11:34)
Bonjour à tous, je vois que mon article est régulièrement lu et commenté encore maintenant, ce qui me fais très plaisir, merci beaucoup à tous pour votre soutien !
En ce moment, j'ai beaucoup de travail et je m'éclate là-dedans je dois dire, mais je reprendrai l'écriture un jour, je le sais. J'ai déjà plein de brouillons qui attendent d'être repris.
J'ai réussi à rompre le contrat qui me liait aux Éditions Le Manuscrit. Je n'ai en revanche jamais été payée des 25,95 € qu'ils me doivent :-)
Patrick (mardi, 17 décembre 2013 10:06)
Bonjour Amélie, tu résumes assez bien le sort des écrivains qui répondent aux sirènes des "pourritos" comme les appelle Stoni dans son blog d'auteur que je te recommande (http://maviedauteur.wordpress.com/) Déjà le titre du roman n'est pas très attrayant, c'est ce que j'aurais changé en premier. Mais si tu as l'écriture dans le sang et que tu ne veux pas simplement en faire un métier lucratif, ce qui n'arrivera jamais si tu écris par passion, c'est pas un pourritos qui va t'en décourager. Tu as du style, c'est sûr, et ton article le prouve, et une façon de raconter tes malheurs avec un certain détachement qui n'est pas sans attrait, le fait que cet article soit encore lu le prouve. Je ne vais pas t'encourager, le métier d'écrivain, c'est mourir sur la croix et devoir ressusciter plusieurs fois, c'est un métier dur et exigeant qui te laisse à peine le temps d'écrire, et encore moins celui de vivre. Mais il a ses avantages. Parce qu'en écrivant un livre, tu grandis, tu t'épanouis, tu passes par des émotions et des découvertes que tu ne trouves nulle part ailleurs. Parce que les gens parfois te remercient et ça vaut tous les efforts du monde. Parce que tu vends du rêve et que tu te dis que, peut-être, ta courte existence aura servi à apporter un peu de beauté en ce monde.
Amélie Broutin (mardi, 17 décembre 2013 10:34)
Merci pour ce joli message de soutien Patrick !
Et parce que oui, j'écris par passion et que je ne peux m'en empêcher, je suis en train d'écrire un nouveau roman.... Let's keep in touch ;-)
Serge GLADINE (vendredi, 10 janvier 2014 17:25)
j'ai connu la même mésaventure avec les Editions Velours, ce sont des escrocs qui ne font pas le travail, et donc le résultat n'est pas au rendez-vous. Je crois qu'il faut en passer par là pour connaitre la réalité de la filière. A ma connaissance on peut classer les éditeurs en 3 catégories :
1) les grosses maison d'éditions qui ne s'intéressent pas aux nouveaux auteurs.
2) le escrocs qui profitent de la naïveté des nouveaux auteurs.
3) les vrais éditeurs qui savent s'investir sur un jeune auteur chez qui ils ont vu du potentiel.
cette 3ème catégorie doit exister mais je n'ai pas réussi à en trouver.
Sinon il y a la publication numériqueet.. et basta.
François Ortiz (jeudi, 06 mars 2014 19:30)
Je suis désolé pour toi!!!! Si tu passes au Salon du Livre en mars, viens au éditions Zog'epik, une petite coupe de champagne, ce n'est pas une grosse consolation, mais ça fait toujours plaisir. F
François Ortiz (vendredi, 07 mars 2014 02:12)
Ps: Un contrat à vie c'est illégal il faut simplement le dénoncer par pli recommandé avec A.R.
Amélie Broutin (vendredi, 07 mars 2014 11:56)
Bonjour François, merci beaucoup, c'est super gentil ! Je ne pense pas que je passerai en mars au Salon du livre à Paris (je suis dans le sud...) mais je partage avec plaisir ces quelques bulles virtuelles avec vous !...
Paris Camille (mardi, 18 mars 2014 14:15)
Amélie, j'ai vécu la même expérience et je ne suis dit j'aime trop écrire en dilettante pour arrêter. Donc je continue le livre commencé il y a maintenant presqu'un an sans me donner de délai et surtout je ne me prive pas de ce qui me fait plaisir (tennis, voile et activité diverses dans des associations). Lorsque ce livre sera terminé, je le ferai éditer à compte d'éditeur ou pas du tout. Cela n'est plus important pour moi. Mon vrai plaisir est de créer une histoire quand je suis sur mon bateau entre l'eau et le vent. Donc regarde où est ton plaisir et continue à écrire.
Emmanuel Decroix (samedi, 03 mai 2014 15:44)
J'ai vécu une expérience en tous points identique. Mais, je recommence. Je ne veux pas m'arrêter sur un échec. Mais j'écris des essais et, peut-être, ouvriront-ils les yeux de certains. C'est ma motivation, donc mon moteur. Tu as raison, continue à écrire sans être publié. De toute façon ce ne sont pas les écrivains amateurs comme nous qui paieront un jour l'ISF. Fais ce que tu aimes et que le meilleur t'accompagne.
Gerard Dahan (lundi, 29 septembre 2014 16:08)
Amelie je suis de tout cœur avec vous, ce qui me fait mal, ce sont ces personnes qui au lieu d'apporter une contrition de de compréhension, essaient d'enterrer les personnes encore vivantes. Ce sont des personnes vulgaires peut-être payées par votre foireux d'Editeur. Reprenez vite vos écritures, écrire c'est vivre. Vous avez bien fait d'exprimer ce qui vous tenez à cœur; aujourd'hui, vous devez, j'en suis persuadé, vous sentir forte par ses nombreux messages qui vous sont parvenus, pour multiplier vos manuscrits. Du courage... ne vous arrêtez plus, écrire et encore écrire. Bien à vous :
Cordialement, Gérard Dahan
Dahan Gerard (lundi, 29 septembre 2014 16:14)
Gerard Dahan
(lundi, 29 septembre 2014 16:08)
Amelie je suis de tout cœur avec vous, ce qui me fait mal, ce sont ces personnes qui au lieu d'apporter une contribution de compréhension, essaient d'enterrer les personnes encore vivantes. Ce sont des personnes vulgaires peut-être payées par votre foireux d'Editeur?. Reprenez vite vos écritures, écrire c'est vivre. Vous avez bien fait d'exprimer ce qui vous tenez à cœur; aujourd'hui, vous devez, j'en suis persuadé, vous sentir forte par ses nombreux messages qui vous sont parvenus, pour multiplier vos manuscrits. Du courage... ne vous arrêtez plus, écrire et encore écrire. Bien à vous :
Cordialement, Gérard Dahan
Baraton Ph (jeudi, 04 décembre 2014 18:26)
Désenchantement total pour moi aussi, pas même le loisir de contempler mon bouquin déguisé en produit fini et consommable. Ils se tirent, jouant sur du Velours, avec mon pognon et mes illusions. Y aurait-il un moyen de se battre en se regroupant contre ses marchands sans scrupules?
Zapf martine. (jeudi, 22 septembre 2016 15:50)
Bonjour a tous. Super grave. Un ouvrage....et d'autres non rendus... Que doit on faire après des mois de travail. Réunissons nous. Tous mes autres manuscrits .. Dans la nature et le paiement de mes près de 4000 ouvrages ne m'ont jamais été payes !
Népo (samedi, 08 octobre 2016 09:31)
Bonjour,
Je me suis fait avoir par ces escrocs (j'ai deviné le nom de cette prétendue maison d'édition). J'ai fini par obtenir qu'ils ne vendent plus mes livres. J'ai dû faire appel à la CNIL car ils refusaient d'obtempérer ! La direction de cette fausse maison d'édition est pleine de fric et connaît des gens importants et c'est ce qui explique que le scandale n'explose pas. Ils m'ont volé mes 18 euros de droits d'auteur.
Lormier Margareth (jeudi, 05 octobre 2017 15:21)
Bonjour. Je lis votre témoignage bien tardivement mais je suis -hélas! - moi aussi "auteure" (j'en ris toute seule !) chez Manuscrit ! depuis 2006, mon bouquin fait du surplace. A 1 euro 15 par livre, vendu 21.90€ actuellement, ce n'est évidemment pas la fortune. Et je regrette bien mon choix, comme vous. Néanmoins mon contrat permet un désengagement si les éditions nous refuse 3 manuscrits.... ou bien il faut tomber sur un nouvel éditeur qui accepte de payer les droits au premier éditeur ! Évidemment, ce n'est pas simple. Mais le roman que j'écris actuellement, sûr qu'ils ne l'auront pas! Ils tuent le livre avant qu'il ne soit né. Bien à vous, MargaLor.