Banksy, le street artiste britannique, le chouchou à juste titre des internautes (il a d'ailleurs reçu le titre de personnalité de l’année sur Internet en 2014) a beaucoup d’un parfait community manager, même s’il détesterait sans doute qu’on le lui dise…Son art lui-même est une belle source d’inspiration pour les community managers que nous sommes, et si c’est lui qui fait son community management sur les réseaux sociaux, et bien il n’est pas mauvais du tout ! Voici en 10 points pourquoi.
L’art social (media) de Banksy
Qu’on ne s’y méprenne pas : Banksy est avant tout un artiste producteur de contenus dans la réalité. Producteur de peintures, de sculptures sur les murs de nos villes. Porteurs de messages sensés à la société d’aujourd’hui. Et ces contenus sont, dès « leur sortie d’usine » et avant même leur chargement sur internet, extrêmement web friendly :
1) Parce que l'artiste écoute les internautes. Et que c'est tout naturellement que ses contenus deviennent source d'engagement. S’il a dessiné ce mois-ci un chaton sur un mur de Palestine, c'est parce que dit-il "sur internet, les gens ne remarquent que les photos de chatons." (Source : Lesinrocks)
Et s'il a proposé ironiquement un #selfie de lui sur sa page Facebook, lui dont personne ne
connait le visage, c'est bien parce qu'il n'a pas été insensible à la tendance...
2) Parce qu’il sait admirablement bien lier texte et image.
3) Parce qu’il est producteur de « quotes », ce dont les internautes raffolent sur les réseaux sociaux.
4) Parce qu'il réagit à l’actualité. Ici par exemple sa contributions aux JO de Londres en 2012 :
5) Parce qu'il met en scène des gens, des humains, il interroge, toujours en image, ce que NOUS sommes, aujourd’hui, en 2015.
0% interest in people ? Pas tant que ça à mon avis...
On web : le community management de Banksy (ou de son community manager personnel)
6) Banksy a une adresse internet fixe, même si elle ne sert qu’à diffuser des contenus visuels hyper éphémères (photos de ses dernières oeuvres). Ces photos disparaîtront quand elles seront remplacées par ses nouvelles créations, à l’instar d’Instagram, de Twitter, de Facebook, où tout passe et n’existe que quelques heures, quelques jours tout au plus, et à l’instar bien sûr du street-art lui-même.
7) Il a aussi une page officiellement « non officielle » sur Facebook qui regroupe plus de 3,5 millions de fans et qui est alimentée presque chaque jour de contenus composés essentiellement de photos et de vidéos insérées directement dans le player Facebook et accompagnés de textes hyper courts et du hashtag #bansky la plupart du temps. Bref : ce qui récolte du like et de l'engagement sur Facebook.
8) Il utilise la vidéo et c’est un truc qui marche bien de nos jours sur le web : il a une chaine YouTube sur laquelle il poste des vidéos généralement assez courtes (moins de 2 minutes), comme cette dernière vidéo mise en ligne hier pour sensibiliser sur la situation à Gaza :
9) Il a bien sûr aussi un compte instagram
10) Et enfin, il est cohérent dans sa ligne éditoriale, même s'il donne l’impression de s’en foutre et de faire ce qu’il veut. Il est un excellent PR manager, il connait les ficèles du marketing sur le bout des doigts et c’est un véritable jeu pour lui de les détourner et de s’en moquer.
Bref. Best community manager ever ! (Enfin lui et/ou son community manager freelance attitré qui se charge d'animer ses réseaux sociaux, ça c’est une nouvelle part du mystère… ;-)